À Lorient (56), l'agence locale ddl architectes a livré l'an passé un immeuble de bureaux de trois niveaux hébergeant un restaurant et les locaux de ceux qui sont ici à la fois maîtres d'œuvre et d'ouvrage. Des usages mixtes qui font écho à ce quartier aux multiples facettes, mêlant à la fois hangars industriels et petits collectifs d'habitation avec locaux d'activités en rez-de-chaussée.

Lorient, chef-lieu du département du Morbihan, port militaire, cité martyre de la Seconde Guerre mondiale, largement bombardée et partiellement rasée de la carte puis reconstruite à large renfort de béton.
Figure de proue de cette transfiguration urbaine imposée par l'Histoire : la zone entourant la base sous-marine, située au sud de la ville, là où coule le Blavet. Dans ce secteur largement marqué par les constructions industrielles et les infrastructures maritimes, se trouve une large voie constituée de maisons et d'immeubles identiques en R+2 et R+3 accueillant bien souvent un café ou un restaurant au partie basse : l'avenue de la Perrière. Entre l'ancienne usine de peinture Lappartient – devenue l'école des beaux-arts – et un petit immeuble avec café, il subsistait cependant une dent creuse. Un vide urbain repéré par l'agence ddl architectes pour y installer ses locaux au-dessus d'un restaurant.
Le défi des maîtres d'œuvre consistait alors à réaliser un trait d'union entre ces deux édifices de programmes, écritures architecturales, hauteurs et gabarits très différents. Afin de s'inscrire dans la continuité de ses voisins, le volume parallélépipédique de trois niveaux ici créé a été travaillé en creux au rez-de-chaussée, ménageant d'une part une entrée abritée au droit de la façade de l'établissement scolaire ; et d'autre part une terrasse en retrait, alignée sur la résidence mitoyenne en R+2.



Cet attachement au contexte n'empêche cependant pas les architectes de doter leur réalisation d'une identité graphique qui tranche avec les environs. Un contraste permis par l'emploi de larges baies vitrées installées en façades, ponctuées par un appareillage en briques noires disposées en moucharabiehs masquant les châssis ouvrants nécessaires à la ventilation des locaux. Une façade esthétique mais aussi structurelle qui permet de libérer les plateaux de travail de tout élément porteur et d'assurer une large pénétration de la lumière naturelle. L'ensemble, de 630 mètres carrés de surface de plancher, orienté est-ouest, est ainsi traversant et permet d'admirer depuis la rue son imposant jardin.

Un bel exemple d'intégration urbaine et architecturale, dans un contexte marqué par l'histoire.

Pour en savoir plus, visitez le site de ddl architectes

Photographies : Patrick Miara



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